Interview avec Benjamin Code

Posté le 14 novembre 2024 - Podcast & Discussions - Par Grafikart - Proposer une correction

Récemment Benjamin Code m'a invité sur sa chaîne pour parler de ma chaîne YouTube et de mon activité.

Sommaire

  • 00:00 Introduction
  • 02:02 Parcours et débuts dans le code
  • 04:23 Expérience professionnelle et transition vers le freelance
  • 08:16 La relation entre YouTube et le site Grafikart
  • 13:22 Approche éthique du contenu et des sponsorings
  • 20:12 Une journée type : entre freelance et création de contenu
  • 25:17 Les missions d'audit et de formation pour les entreprises
  • 29:18 L'impact sur la communauté des développeurs
  • 31:20 La gestion des commentaires et l'évolution de YouTube
  • 34:52 Ambitions et satisfaction personnelle
  • 36:08 Conseils aux débutants en développement web

Transcription

Parcours et début dans le code

Benjamin: Depuis quand est-ce que tu codes ?

Moi: Ça doit faire environ 15 ans, vu que la chaîne YouTube a été créée au même moment où j'ai commencé à développer mais il est possible que ça remonte un petit peu plus si on cherche les première ligne de code que j'ai écrit. Pour ceux qui ne le savent pas, moi, je voulais faire de l'animation 2D / 3D à la base et e travaillais pas mal sur Flash, qui était un logiciel où on pouvait faire des animations. Et dans ce logiciel-là, on pouvait programmer avec un langage qui s'appelait l'ActionScript, qui ressemble au JavaScript d'aujourd'hui.

Et du coup, ça a été ma première expérience avec le développement et c'était vraiment en sortie de lycée, juste après le bac.

Benjamin: Qu'est-ce qui t'a fait tomber dans le code ?

Moi: Ça a été progressif. Comme je l'ai dit, je voulais vraiment travailler dans l'animation 3D à l'époque. Je voulais travailler pour Pixar et tout. Et le truc, c'est que j'ai réalisé, surtout en DUT, que je n'étais pas très créatif... Ce qui est handicapant pour ce genre de carrière et la logique me parlait plus.

Aussi, je prenais plus de plaisir à scripter mes éléments plutôt que de les animer. Et du coup, je suis resté plus dans le dev que dans l'animation.

Benjamin: C'est bien de réaliser à un moment donné qu'il va nous manquer une case créative. Par exemple, moi, je voulais faire du "creative development" et même si je peux recoder n'importe quel effet que je vois, je n'ai pas la sensibilité qui fait que je vais être bon dans le réglage de la petite courbe, du bon effet, etc... Et à un moment tu peux te rendre compte qu'en fait, ça ne t'intéresse pas tant que ça. Tu n'es pas si bon que là-dessus. Tu n'as pas tant l'œil que ça là-dedans. Et donc, c'est bien de se recentrer.

Moi: Tu peux avoir l'œil. C'est-à-dire que moi, par exemple, j'ai l'œil pour les designs. Je vois quand ça marche bien et quand ça ne marche pas. Et du coup, quand j'essaie de créer un design moi même. Je me rends vite compte que ce que je fais est dégueulasse sans forcément savoir quoi faire pour l'améliorer.

Par exemple, je trouve ce fou, quand on regarde des maquettes, les designers mettent un titre et un texte et tout de suite c'est joli, c'est bien aligné, c'est cohérent. Quand moi je mets un titre et un texte, c'est dégueulasse instantanément.

Benjamin: Totalement. On a remarqué très récemment, on a eu un exemple très fort là-dessus que entre avoir l'œil et avoir la pratique, c'est très différent. On a eu l'exemple de MKBHD avec son app. Il a passé sa vie à review des apps, Il a un bon œil pour savoir ce qui marche bien et ce qui ne marche pas. Mais pour produire sa propre app, ça a été une tannée pas possible. C'est dégueulasse.

Moi: Je pense qu'il y a les thunes aussi qui sont rentrés en jeu dans ce projet-là.

Expérience professionnelles

Benjamin: Côté expérience professionnelle, avant d'être le créateur de contenu que tu es, est-ce que tu as bossé ? Est-ce que tu bosses de manière pro quelque part ?

Moi: Oui. En fait, il faut savoir que le site Grafikart, ce n'est pas mon activité principale. Ma mission principale, c'est d'être freelance pour des clients. Et quand je découvre des choses pendant mes missions ou quand j'ai besoin de tester des choses, je me dis « autant en faire profiter les gens ».

Après, côté expérience pro, j'ai eu une expérience pro assez courte en termes de CDI. Pendant ma licence pro j'avais décroché un premier contrat dans une entreprise à Toulon. C'était du PHP (un peu de CakePHP pour ceux qui suivent la chaîne depuis longtemps) et ça n'a duré que six mois et ça s'est finit sur un licenciement économique (dernier arrivé, premier qui part).

Après ça, ça n'a été que du freelance avec pas mal de types de missions différentes. Pendant un moment, ça a été pas mal de WordPress, par exemple, pour des agences. Donc, je prends un peu tout ce qui passe.

Benjamin: Et toi, tu as toujours aimé avoir cette distinction clair entre ton professionnel, ton freelance et YouTube à côté ?

Moi: Oui, tu as dû peut-être l'expérimenter. Le problème, quand on est 100% sur YouTube, c'est déjà qu'il faut trouver en permanence de nouveaux sujets et il y a des moments où il y en a beaucoup.

Par exemple, quand il y a eu l'avalanche de framework, tu te dis

Ouais, plein de contenu et tout, c'est génial.

Mais il y a des moments où c'est la panne sèche, tu n'as pas de quoi faire et dans ces situations je peux me rabattre sur le côté Freelance.

Enfin, dans le cadre de la formation, c'est qu'un côté nourrit l'autre. Quand je fais des missions freelance, ça me permet de tester, de voir s'il y a des choses qui marchent et qui ne marchent pas et de voir après si je les transmets en vidéo. Et inversement, les tutoriels me permettent, quand je m'alloue du temps pour expérimenter les choses, d'en faire du contenu.

La chaîne YouTube

Benjamin: Et aussi c'est aussi ce qui te permet d'être allé aussi loin et d'avoir une longévité aussi forte. Le fait de ne pas dépendre de YouTube en fait. Tu as ton taff à côté, c'est cool, et YouYube c'est en plus.

Moi: YouTube est une particularité en plus car moi quand j'ai commencé à l'utiliser à la base, j'étais sur DailyMotion à la base, c'était vraiment juste pour moi un moyen d'envoyer les vidéos. J'avais besoin de permettre aux gens de regarder les vidéos en ligne. J'avais essayé Cloudfront, un service d'Amazon, et j'ai réalisé que ça coûtait vite 300-400 euros par mois. Et donc là, il y a un service qui est gratuit, qui n'impose aucune limite. Donc je m'étais dit que j'allais utiliser la YouTube comme moyen de diffusion et je ne m'étais jamais trop occupé de la chaîne en tant que telle. Pour moi, c'était juste une seconde manière d'envoyer les vidéos mais au fur et à mesure, elle a gagné en popularité et c'est devenu aussi un hub qui permet de propager les contenus.

Benjamin: Et oui, parce qu'à la base, tu avais un site, c'était ton site Grafikart, et tu voulais juste proposer des vidéos sur ce site directement ?

Moi: C'est ça. Et en fait, tu étais limité. Tu avais Vimeo, YouTube et DailyMotion à l'époque. D'ailleurs, Il faut te dire que les vidéos, elles sont téléversées par le site. Je les envois sur mon serveur, je mets une description, une miniature via l'administration de mon site puis c'est mon serveur qui publie la vidéo sur YouTube.

Benjamin Et parce qu'en fait, ton site à la base, il a toujours été derrière un paywall. C'était pour faire de l'argent du coup ?

Moi Alors, non. Sur le site la plupart des vidéos sont gratuites. À l'époque, il n'y avait pas cette notion de chaîne sur YouTube. Du coup, pour trouver les contenus et les organiser il était nécessaire d'avoir un site. Même aujourd'hui, pour tout ce qui est formation où il y a des séries de vidéos à regarder les unes à la suite des autres, sur YouTube, c'est un enfer. Tu tombes rarement sur la playlist et tu peux rapidement louper le chapitre suivant. Le site, je l'ai toujours vu comme la bonne manière de consommer mes contenus.

Le côté "paywall" il est venu un petit peu plus tard mais j'ai essayé au maximum de le limiter. Mais là, c'est plus un aspect éthique par rapport à ma vision des choses. Personnellement, j'ai beaucoup appris grâce à Internet et du coup, je me suis dit, maintenant que les rôles sont inversés, j'ai envie qu'un maximum de contenus soit accessible publiquement.

Benjamin: C'est fou. On sait que la formation, c'est un des assets les plus rétributeurs chez les créateurs de contenu. Chez les gens qui ont un petit peu d'audience, comme toi, comme moi. Et du coup, il est assez facile de s'imaginer, moi le premier quand je te connaissais pas trop, que tu devrais être pété de blé. Tout le monde le connaît, il fait des formations depuis Mathusalem, il doit être blindé. Mais en fait, après avoir un peu cherché j'ai réalisé qu'il y a peu d'endroits où tu récupères du pognon sur ces formats.

Moi: Oui. C'est peut-être aussi la période qui a fait ça. Quand j'ai commencé à faire de la formation, c'était l'époque où tout était accessible gratuitement. Il n'y avait pas cette notion, comme aujourd'hui, là, de formations qui coûtent des blindes. On était plus dans cette philosophie de partage.

Aussi, il y a aussi le principe de la qualité perçue qui influence ce choix. Dans le sens où, si tu fais un contenu gratuit, j'estime que les gens peuvent le critiquer plus facilement. Si, je décidais de vendre une formation des centaines ou des milliers d'euros par exemple, j'estime qu'il y a une attente plus forte en terme de qualité et de mise à jour. Dans mon cas, je me dit que si il y a un contenu qui est un peu périmé, ce n'est pas grave car de toute façon il était gratuit. Ça met moins de pression en tant que créateur.

Benjamin: Ça, je comprends. C'est une des raisons pour lesquelles faire des formations, pour moi, ça a toujours été un peu compliqué. C'est un investissement un peu sur le long terme. Si tu veux continuer de produire un truc et proposer un truc de qualité, il faut que tu mettes à jour les contenus, il faut que les packages de ta formation, tu les maintiennent à jour, etc.

Moi: Oui, c'est épuisant. Si tu veux vraiment faire ça bien, avec les frameworks par exemple, il faut quasiment y repasser dessus une fois par an.

Benjamin: Je comprends ce côté-là. Tu fais un truc gratuit pour pas qu'on vienne trop te faire chier. Mais en même temps, tu laisses sur la table un paquet de fric immense...

Moi: Oui, mais tu vois, d'un autre côté, il y a aussi l'aspect visibilité à prendre en compte. Si mes formations n'étaient pas gratuites elles ne seraient pas aussi connues. Et indirectement, ça permet aussi de me trouver en tant que freelance, de prouver aussi ce que je sais faire. Donc, indirectement, il y a aussi d'autres sources de revenus.

Mais oui, pour les gens qui vendent de la formation, ils se disent « il y a une bonne source ».

Benjamin: Il y a une mine d'or non exploité, qui dort. Mais je comprends en fait tous tes trucs. Et c'est vrai que du coup, ça te garde un pied dans le monde pro, vu que tu ne peux pas dépendre de ça à 100%.

Et ça te garde en fait une certaine pertinence. Tu es toujours connecté à la réalité ce qui est plutôt pas mal.

Moi: Si on regarde par exemple certains créateurs américains qui ne font vraiment que du YouTube technique, ce qui se passe, c'est que dès qu'il y a un framework, ils en parlent comme si c'était le truc à utiliser et leur chaîne se remplit de news comme ça non stop. Mais le truc, c'est que si tu n'as pas éprouvé la technologie sur un projet, c'est difficile de dire ce qui va, ce qui ne va pas, qu'est-ce qui marche, qu'est-ce qui ne marche pas. C'est pour ça que c'est important de le pratiquer. Quelqu'un qui est trop axé formation, il perd cette pratique-là.

Benjamin: On a un peu abordé, un peu en vrac, plein de petits trucs de manière sous-jacente comme ça. Mais j'ai une question qui regroupait un petit peu tout ça. C'est quoi tes règles d'or en tant que personnalité publique, influenceur, professeur d'Internet ? On a l'air de voir que tu as des principes quand même, des trucs qui te tiennent à cœur. Et quels sont-ils en particulier ?

Moi: Le premier principe que j'ai personnellement, avec Twitter notamment, c'est de réfléchir quand j'écris un truc, de savoir "est-ce que ça apporte quelque chose ?". Parce qu'on a très souvent tendance à vouloir sauter sur une tendance, à "trash talk" un truc car c'est très facile à utiliser pour créer de l'engagement.

Après, pour les contenus de manière générale, je suis obligé de réfléchir à l'impact que ça a. Donc, si par exemple, je fais des vidéos en disant ce langage-là, c'est le langage qu'il faut apprendre, c'est le truc qui va
marcher. Je sais qu'indirectement qu'il y a beaucoup de gens qui vont investir du temps dessus et potentiellement, si ça ne marche pas, perdre du temps. Donc, j'essaie, quand je fais mes contenus, d'être assez neutre. Par exemple, j'ai des avis assez tranchés sur pas mal de choses, mais j'essaie de ne pas forcément les transmettre en vidéo (sauf peut être pendant les live twitch où je suis un petit peu moins dans le contrôle).

Benjamin: C'est très chouette. Moi aussi, je sais qu'on a un impact sur le temps et sur la vie de pas mal de gens, surtout sur des juniors qui sont assez influençables et tu n'as pas envie de les envoyer dans des trucs que tu ne maîtrises pas trop. Par exemple, moi, j'ai souvent des écoles qui me contactent pour faire leur pub, et je leur réponds

je suis désolé, je ne peux pas. Je n'ai pas testé votre école, je n'ai pas posé mon cul sur vos bancs. Je ne veux pas prendre la responsabilité de prendre plein de thunes à un junior qui va vous faire confiance, alors que moi, je n'ai pas pu tester ce que vous faites. Et je ne viendrai pas tester ce que vous faites parce que je n'ai pas que ça à faire.

Moi: J'avais pensé à un moment donné à m'inscrire à une école et à tester vraiment pendant un an. Mais en vrai, le problème, c'est que le professeur peut complètement changer l'expérience. Un professeur peut être bien une année et puis un autre complètement nul l'année suivante.

Benjamin: Surtout sur ces écoles-là où ce sont les anciens élèves qui deviennent profs. Ça peut être très, très disparate. Donc ça, par exemple, c'est un truc que je refuse absolument de faire. Ce sont des milliers de personnes quand même que tu peux envoyer un petit peu au casse-pipe. Donc c'est bien d'en avoir la conscience.

Moi: Oui, clairement, tu ne peux pas faire n'importe quoi. Tu as pu l'expérimenter niveau techno. Tu as dit à un moment donné que tu n'aimais pas Bootstrap et depuis, c'est devenu un meme alors que les gens ont oublié les raisons derrières. C'est pour ça qu'il faut faire vachement gaffe à ce que tu dis.

Benjamin Absolument. Là, récemment, j'ai fait une vidéo React vs Vue et dans le premier script, on aurait pu devenir mon nouveau Bootstrap. À savoir vraiment, je bash React parce que je ne l'aime pas trop. Et je me suis dit, c'est drôle d'être un meme et d'incarner vraiment un anti quelque chose, mais c'est un peu bourrin. Autant sur Bootstrap, j'ai aucun scrupule, autant sur React, c'est quand même pas si mal et ça peut être bien sur certains aspects, c'est juste pas trop ma cam. Donc j'ai tenté de lever le pied un petit peu sur la critique de React.

Benjamin Est-ce qu'il y a des opérations de sponsoring que tu refuses pour des raisons éthiques ?

Moi: Ouais. Moi je fais très, très peu de sponsoring et je crois qu'il doit y en avoir trois sur toute la chaîne et encore, c'est même pas du sponsoring dans le sens où ça a été de l'échange de bon procédés. Pour donner un exemple, c'était Scaleway à l'époque qui m'avait offert un petit peu d'object storage pour que je parle de l'object storage et de S3 et ça s'arrêtait là.

En général, Je reçois lles mêmes propositions que tout le monde:

  • Tout ce qui est alimentaire ou boisson énergétique je refuse parce que je me dis toujours que si jamais il y a un scandale sanitaire et que des gens s'empoisonnent avec le produit ce n'est pas terrible. Puis même, je n'ai pas les capacités techniques pour juger de la qualité du produit, c'est trop dangereux.
  • Tout ce qui est jeux mobiles, ça joue sur les addictions, donc j'essaie d'éviter.
  • Enfin pour les proposition tech (plus en adéquation avec la chaîne), le problème c'est que c'est que j'échanges de la crédibilité pour la marque. Et moi, j'ai tendance à me dire si je n'ai pas testé le produit, et si ce n'est pas quelque chose que j'utilise personnellement, je n'en parle pas.

Du coup, ça limite beaucoup. Par exemple, au niveau hébergeur, il y en a beaucoup et le problème c'est que je ne peux pas juger de la qualité si je n'ai pas été client chez eux. Donc, j'ai tendance vraiment à ne pas en faire beaucoup.

Aussi, un point important, c'est que mon type de contenu est assez particulier, et les vues se font plutôt sur le long terme. Ce n'est pas des vidéos qui buzzent à un moment donné. Enfin, il faut que le produit corresponde au sujet du tutoriel et ce n'est pas forcément évident. Mais parfois ça peut arriver. Par exemple, je fais une vidéo sur Laravel et forcément, dans ce cadre-là, il y a un moment donné, je vais devoir mettre le site en ligne. Je suis obligé de faire un chapitre à ce moment là et là il est intéressant de contacter des hébergeurs. Mais quand je les contacte, je leur dis :

je veux en montrer plusieurs parce que je ne veux pas forcer les utilisateurs à utiliser un hébergeur en particulier. Je veux leur montrer plusieurs possibilités.

Et là, en général, ils sont un peu moins chaud. Alors que c'est con, même s'il y en a trois ou quatre, tu as le workflow sur ton hébergeur qui est montré et tu peux voir à quoi ça ressemble.

Mais du coup, le sponsoring sur la chaîne est très limité. Et il y a aussi le fait que je vends les vidéos sur le site. Donc, je préfère avoir cette source de revenus plutôt que le sponsoring qui fluctue beaucoup.

Benjamin Mais c'est marrant. On se rejoint sur pas mal de trucs mais par contre je n'avais pas pensé à ce que tu as dit sur les jeux mobiles, que ça joue sur l'addiction des gens. Enfin, si pour les paris sportifs et tout, où ça te vrille le cerveau. Mais les jeux mobiles, je m'étais toujours dit, tiens, c'est le truc à l'occasion, si on me propose un jeu mobile, un jour, pourquoi pas ?

Moi: En fait, c'est ce qu'on appelle les gacha games. C'est des jeux un peu comme des machines à sous. Je ne sais pas si tu as eu ça quand tu étais petit, mais il y a des trucs où tu tournais, il y a une boule qui tombait et tu espérais avoir la bonne, C'est exactement basé sur ce principe.

Benjamin: Tu as raison, juste, je n'avais jamais réalisé ce truc-là. C'est intéressant. Enfin, le sponsoring moi c'est un truc que j'aime traiter et mettre de ma personne dedans parce que c'est ta crédibilité, c'est ton image. Tu n'as pas envie de faire n'importe quoi avec ta communauté aussi. Donc, c'est vraiment un truc que je traite avec soin. Et jusque-là, il y a très, très peu de choses que j'ai mises en avant que je regrette. Enfin, c'est des trucs avec lesquels je suis quand même assez aligné donc ça va.

C'est quoi tes journées types ?

Moi: Alors, ça dépend pas mal. On va prendre deux
journées différentes : On a les journées montages et les journées boulot.

Les journées boulot, c'est assez classique. À 9h30, on a un daily, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une petite réunion où on dit ce qu'on a fait la veille. En général, je ne suis pas très fan parce que ça revient souvent à se connecter pour dire

Hier, j'ai fait ce que je devais faire et aujourd'hui, je vais faire ce que je devrais faire.

Et après, le reste de la journée je prends des tickets et j'avance dessus avec parfois des discussions avec les équipes en cas de prise de décision. Ce n'est pas vraiment super particulier.

Niveau horaire, en général, c'est 9h30-12h30 puis 14h-19h.

Benjamin: Ah oui, quand même. C'est des belles journées.

Moi: Oui, c'est des belles journées. Mais c'est surtout que parfois je cumule des projets en même temps et il faut un petit peu tout gérer. Après, il y a des journées où c'est 9h30-12h30 et après, je suis à la plage à 14h. En fait, je fais des grosses journées pour en faire des plus légères plus tard.

Et après, pour les vidéos, c'est un petit peu différent. Là, il y a une partie enregistrement plutôt que je fais souvent le matin. Et après, l'après-midi, je fais le montage et j'écris l'article (ce qui prend un temps fou, ça prend plus de temps que d'enregistrer) et après, miniature et publication. Donc là, en général, je me fais une bonne journée complète. Et si c'est pour une formation, c'est pendant une ou deux semaines, je m'y mets et j'enchaîne. Par exemple, je vais enregistrer 5 ou 6 chapitres et ensuite, je vais les monter tous d'un coup. J'évite d'enregistrer toute une formation en une fois parce que si jamais je réalise que j'ai des tics de langage, que j'ai des problèmes de captation, je préfère me rendre compte au bout de 5 ou 6 vidéos plutôt que 12.

Et enfin, il y a des missions que j'ai eues un peu plus récemment, ce sont des missions d'audit et de formation. Donc là, c'est carrément du pair-programming toute la journée. D'ailleurs, Visual Studio Code a un super truc qui permet de coder ensemble et c'est vraiment très pratique. Avant, je n'avais pas ça et, à l'oral, essayer d'expliquer ce qu'il faut faire c'était un enfer. Donc, l'idée, c'est de faire monter en compétence soit une équipe, soit une personne. C'est une bonne chose pour des boîtes car par exemple elles ont 3 juniors et elles ne vont pas forcément payer un senior qui va leur coûter un bras. Elles prennent plutôt un freelance qui forme les 3 juniors pour les faire monter en compétence. Dès qu'ils ont un problème, ils peuvent venir me voir et ça leur permet de gagner en confiance et aussi en compétence. Et, au bout de 2/3 mois, ils sont largement capables de faire les choses tout seuls. Je trouve que c'est une bonne solution.

Benjamin: Comment ça se passe ? Toi, tu ne fais pas des tickets pour eux. Tu ne résous rien. Juste, tu te connectes avec les juniors et tu les aides dans leur mission.

Moi: Alors, il y a ça mais aussi la review. Dès qu'ils vont faire une MR, je passe sur le code et je regarde ce qui va et ce qui ne va pas et je valide ou non les changements. Normalement, je dis bien "normalement", je ne suis pas sensé trop intervenir directement sur le code. C'est eux qui gère les tickets, si ils ont des problèmes, par exemple "comment on approche ce problème là ? Qu'est-ce que je devrais utiliser ?" je peux les aiguiller car je connais plein de technologies et de motif d'organisation

Benjamin: Oui, s'il y a bien une personne qui est bien qualifiée pour ce rôle c'est bien toi. Et comment tu trouves ce genre de mission ? Tu dis juste que tu fais de l'audit ?

Moi: Ça arrive tout seul. J'en ai eu par exemple sur Discord où c'est quelqu'un qui me dit "tu fais ça ?", je dis "oui" et c'est partit. En général, c'est indirectement parce qu'il y a quelqu'un dans la boîte qui s'est formé par Grafikart ou qui connaît le site et qui, quand il y a un poste qui arrive, pense à mon nom.

Après, c'est vrai que je n'ai pas forcément très bien mis en avant le fait que je suis freelance sur le site. Beaucoup de gens pensent que je ne fais que de la formation sur le site et que c'est mon activité principale. J'ai essayé de séparer les deux car je ne voulais pas que les deux soient liés mais de plus en plus, je réfléchis à mentionner le freelancing.

Benjamin: Oui, je comprends. Et justement, ça rejoint un peu une question que je voulais te poser. Ça te fait quoi de te dire qu'il y a autant de personnes qui ont appris grâce à toi et qui aujourd'hui ont des carrières triomphales ou alors sont des carrières tout à fait modestes mais qui… Bref, tu as envoyé des gens partout. Tu as des gens qui te connaissent partout.

Moi: Ça fait trop bizarre. Déjà, ça fait bizarre d'un point de vue temporel. La personne me dit "Ouais, j'ai commencé grâce à toi" et qui a déjà pas mal d'année d'expérience. En vrai, je ne réalise pas forcément vu que ça s'est fait progressivement. Par exemple, Il y avait une vidéo de Micode où il dit

J'ai voulu lancer un projet et donc j'ai posté un truc sur un forum pour qu'on m'aide

Et le forum qui montre, c'est le mien. C'est toujours cool d'avoir des retours, de voir un petit peu l'impact des contenus mais ça me met toujours un petit peu mal à l'aise.

Benjamin: Moi aussi, je commence à croiser des personnes qui m'ont dit "Je me suis lancé, j'ai lancé ma carrière en voyant tes vidéos et tout" et au début, ça ne m'arrivait pas trop parce que j'avais que 3 / 3 ans d'ancienneté. Donc, tu ne rencontres pas des gens qui ont fait une carrière. Et maintenant, après sept ans, tu commences à rencontrer des gens qui sont presque seniors. Et là tu te dis « Ah ouais, putain, c'est fou. »

Moi: Après, il y a certains où c'est plus particulier dans le sens où je les ai suivis sur le Discord depuis des années. J'ai des gens avec qui je parlais pour les aider et qui commençaient le dev. Ils ne savaient pas créer une page HTML et qui maintenant ont des boîtes. Donc, c'est très bizarre de voir ça parce que moi, j'ai toujours l'image de la personne qui débutait et qui disait "Je ne vais jamais y arriver, c'est trop compliqué".

Benjamin: Moi, ça me fait chaud au cœur, ce genre de petites anecdotes, ce genre de petites choses, quoi. Ça fait plaisir. Ça te fait te sentir un peu utile dans la vie. Et c'est pas dégueulasse comme sensation, je trouve.

Moi:: C'est surtout que moi, j'ai fait ça pour ça. C'était pour aider et faire en sorte que les gens puissent apprendre. Pas forcément pour un métier, d'ailleurs, à l'origine. Et du coup, c'est vrai que c'est toujours cool de voir que ça a servi, justement, et que tu n'as pas fait ça dans le vide.

Benjamin: Totalement. Je voulais te demander, tout à l'heure, tu n'es pas tout le temps en mission freelance, quand même ? Ou alors, tu remplis ton truc tout le temps ou tu te prends des semaines pour toi ? Ça se passe comment ?

Moi: Moi, je ne prends pas forcément des semaines, je suis plus adeptes de demi journées libres. Je ne prends pas trop de missions où je dois être devant le PC de manière contrôlé a des heures fixes. Mis à part le daily où je dois être présent, dans la journée, tant que les choses sont faites, c'est bon. J'essaie quand même de faire les heures que j'ai annoncées au total dans la semaine. Mais par contre, en termes d'amplitude horaire, je fluctue beaucoup. Donc, si on me propose un truc en milieu de l'après-midi, j'ai tendance à pouvoir le faire et c'est ça que j'aime bien aussi dans le statut.

Pour donner un exemple, par exemple, je fais un petit peu de wingfoil l'été. L'avantage, c'est que si jamais il y a des bonnes conditions de vent à 15 heures, je peux y aller et après, je compenses le soir. Et, en plus, je suis plus productif parce que j'ai bien pris l'air.

Mais de manière générale oui, j'essaie de remplir mon temps au maximum. Et après, quand ce n'est pas rempli. Et quand j'ai des trous c'est du temps que j'alloue au site.

À un moment, je remplissait plus que nécessaire en ayant plein de projets qui se cumulent. Mais l'inconvénient, c'est que très rapidement, tu le sens, tu te rapproches du burn-out. Et donc, j'essaie maintenant d'être un petit peu plus léger. Mais en général, quand je suis en mission je sais quand est-ce qu'elle va finir et quand un autre client me contacte, je lui dis que je suis disponible à partir de ce moment-là. Donc, effectivement, ça enchaîne.

Benjamin: C'est quoi le retour le plus marquant que tu as reçu d'un apprenant, d'un de tes élèves ? Une petite anecdote un peu cool.

Moi: Ce n'est pas forcément un retour particulier. C'est certaines histoires que j'ai suivies sur le Discord qui sont un peu plus marquantes, de personnes qui sont parties de rien et qui se posaient plein de questions, qui hésitaient beaucoup et qui, maintenant, font ce métier et pour lesquelles ça a bien marché.

Après, ce qui te touche un peu, ce sont les personnes qui ont aussi abandonnées. Tu retiens souvent aussi les bonnes choses, mais il y a certaines personnes aussi qui ont abandonné et c'est un peu des histoires particulières.

Du coup, je n'ai pas forcément une expérience qui me reste plus que les autres.

L'avenir de la chaîne

Benjamin: Tu penses continuer le YouTube longtemps encore ?

Moi: Oui. En vrai, je t'avouerais que moi, c'est vraiment une habitude. Maintenant, j'ai l'habitude de publier une vidéo et du coup, je fais ça un peu de manière automatique. Il n'y a même pas de réflexion, même sur les miniatures, les trucs comme ça. J'ai envie de parler d'un truc et hop je parle d'un truc et j'aime bien la phase d'enregistrement (un peu moins ce montage, je t'avouerais que c'est dur de kiffer le montage), essayer de bien expliquer c'est satisfaisant.

Benjamin: Donc, toi, tu as un rythme de croisière tranquille. Tu ne te mets pas de pression par rapport à YouTube. Donc, franchement, ça peut continuer comme ça.

Moi: Je ne regarde même pas les stats. Je te dis vraiment, c'est le site qui envoie les vidéos et la chaîne elle se gère. J'aime bien regarder les commentaires, par contre. J'aime toujours ça. Mais en dehors de ça, c'est le seul truc que je regarde.

Benjamin Les commentaires, c'est le carburant. Il faut vraiment que les gens comprennent à quel point c'est motivant pour un créateur presque plus que les thunes, presque plus que les vues. Lire les commentaires après que tu as sorti une vidéo, c'est tellement cool.

Moi: Ce qui est chiant, c'est que je me demande si YouTube, il en a quelque chose à faire des commentaires. Parce que quand je vois, les robots de spam à la con qui ne sont jamais filtrés, le truc qui est inaccessible sur mobile ou sur l'appli TV/.. J'espère qu'ils vont le garder. Moi, j'ai peur que dans les nouvelles interfaces qu'ils font, ils le mettent de plus en plus cachés et que finalement, ça devienne un truc qui soit un petit peu délaissé.

Mais après, YouTube, ils vont un peu dans toutes les directions parce qu'ils vont mettre en place un système de cours avec un onglet "courses" pour les tutos.

Benjamin: Mais ça fait longtemps qu'ils doivent faire ce truc-là. Ils le testent aux États-Unis depuis longtemps.

Moi: J'aurais aimé y avoir accès pour voir ce que ça donne. Parce que ma crainte, c'est que ce soit un truc complètement séparé et que tu ne puisses pas transférer les vidéos.

Benjamin: Je sais plus. J'avais demandé à YouTube à un moment si on aurait accès à cet onglet assez vite et tout. Ils m'avaient répondu, c'est pas près d'arriver en France.

Moi: Oui et il y a une chance sur deux que quand ça n'arrive même pas et qu'ils le détruisent parce qu'ils se disent que ça ne va pas trop marcher. En fait, c'est une plateforme qui a un peu le cul entre deux chaises avec plein de fonctionnalités différentes. O

Benjamin: Ah ouais, là, j'ai une question toute simple. C'est quoi ton rêve ?

Moi: Oula ! pas si simple. En fait, je suis quelqu'un qui n'a pas forcément d'ambition. C'est souvent vu comme un défaut mais pas forcément pour moi dans le sens où là, où j'en suis en ce moment, ça me va. Donc, en vrai, si les choses restes comme ça, ça me convient.

Benjamin: C'est trop bien. C'est une preuve que tu es hyper content de là où tu en es.

Moi: Ça fait un peu nul en vrai comme réponse, mais c'est vraiment ça.

Benjamin: Franchement, Grafikart, il n'a aucune ambition, Il se contente de ça alors qu'il est assis sur une montagne de thune, il pourrait fructifier ça beaucoup mieux et il est content... Mais non, c'est hyper bien. C'est génial. C'est rare que tu rencontres quelqu'un qui dise "ben moi, en fait, ça va", c'est trop bien.

On aurait pu finir sur ce truc hyper optimiste, mais on va finir sur un truc encore mieux. Si tu pouvais donner un conseil à quelqu'un qui débute dans le développement web aujourd'hui, quel serait-il ? Et ça va peut-être faire la transition vers une autre vidéo qu'on va sortir prochainement dans laquelle tu seras dedans qui sera sur "est-ce que ça sert à quelque chose d'apprendre aujourd'hui pour les juniors alors qu'il y a toutes les IA qui arrivent et qui codent à notre place". Bref. Un conseil à quelqu'un qui débute dans le développement web ?

Moi: Pas évident car comme je disais, il faut faire attention à ce que l'on dit. Déjà, le premier conseil, c'est de persévérer, d'être patient, de savoir que le chemin est un petit peu long, mais qu'il y a du progrès tout le temps. Et si vous vous inquiétez de vous dire, "tiens, je vois telle personne, elle code vachement bien et tout, c'est difficile" c'est normal, c'est de l'expérience et peu importe le nombre d'années que vous allez passer, vous allez apprendre en permanence donc quoi qu'il arrive, vous allez toujours progresser. Et ça ne sert à rien de se comparer forcément trop aux autres.

Après, pour ceux qui veulent se lancer dans le domaine, je n'ai pas forcément trop de conseils, parce que moi ça fait longtemps que je n'ai pas fait d'offre d'emploi donc j'avouerais que je n'ai pas forcément trop de conseils sur le marché du travail. C'est un point que je n'ai pas forcément évoqué. Mais moi, ma chaîne, je la vois comme une manière d'apprendre le dev de manière générale, que ce soit pour un métier, mais aussi en tant qu'hobby pour créer un site par exemple.

Donc pour ceux qui se lancent dans le domaine, soyez passionnés et intéressés et trouvez vous un objectif particulier parce que ça, ça va vous aider beaucoup à progresser. Si vous essayez de vous dire, mon objectif, c'est juste d'être développeur et j'apprends une liste de technologies les unes derrière les autres. Il y a de très fortes chances que vous n'arrivez pas au bout. Essayez de vous dire :

J'ai envie de créer ça. Et du coup, j'apprends les technologies au fur et à mesure pour atteindre cet objectif.

Même si le projet vous semble un petit peu au delà de ce que vous savez faire, ça vous donnera un objectif sur le long terme et ça vous permettra d'apprendre.

Moi, par exemple, quand j'ai commencé, je voulais créer un site pour mettre des vidéos de Diabolo en ligne et c'était mon premier objectif. Après, ça a été de créer un site pour une équipe de jeux vidéo (Counter Strike à l'époque). Se donnez un objectif c'est super important.

Benjamin: C'est absolument fantastique ce que tu viens de dire. Tu as vraiment appris à coder pour mettre des vidéos de Diabolo en ligne ? C'est exactement pareil que moi. J'ai appris à coder en détournant le MSN Space de l'époque pour pouvoir uploader mes vidéos de Diabolo sur MSN Space. C'est ça vraiment le premier truc.

Moi: Moi, je crois que c'était dotclear à l'époque, un genre de WordPress like. Du coup mon objectif était d'apprendre des CMS pour pouvoir mettre un site en ligne.

Benjamin On a exactement la même graine.

Moi: Graven, il fait du Diabolo aussi.

Benjamin: Oui, oui, je sais. Il est peut être là le vrai conseil pour ceux qui veulent se lancer, peut-être mettez vous Diabolo avant le dev. Il y a peut-être un truc; c'est LA passerelle vers le dev.

Et je compléterai en même temps tout ce que tu as dit là en disant que le chemin,
est hyper motivant en effet. Je me faisais la remarque hier matin, je me dis, "ben bordel, qu'est-ce que je suis heureux qu'il y ait eu le dev dans ma vie". Ça a été un jeu au quotidien. Ça a été un plaisir. J'ai kiffé développer tous les jours de ma vie. C'est des petites énigmes tous les jours que tu règles et qui te font une petite dose d'endorphine ou je ne sais quoi. On n'est pas sur Candy Crush à faire ça, on résout des petites énigmes sur des petits projets de dev. Et ça donne cent fois plus de satisfaction. Je crois que je suis un peu accro à cette sensation de chercher, trouver, chercher, trouver et reproduire tous les jours.

Moi: Peut-être préciser que par moments, tu as envie de péter des trucs quand même.

Benjamin: Ça arrive, mais du coup, le bonheur est encore plus fort une fois que tu règles ce problème.

Moi: Pour ceux qui s'y connaissent en termes de jeu, c'est Dark Souls.

Benjamin: Exactement. Tu t'en prends plein la gueule, mais quand tu as réussi, tu es content. C'est une bonne conclusion, je pense à cet échange. Merci beaucoup, Grafikart, de nous avoir donné de ton temps là-dessus.

Moi: Merci à toi pour l'invitation.